Tendances et limites méthodologiques des études portant sur la GRH dans les PME : les pratiques informelles oubliées
Vol. 37 No. 3/4 (2024): Nouveaux imaginaires de et sur l’Afrique par l’entrepreneuriat
Mots-clés :
PME, gestion des ressources humaines, définition de la GRH, méthodologie, épistémologie, validité, pratiques formelles, pratiques informelles, contextualisationRésumé
L’objectif de cet article consiste à éclairer ce qu’observe concrètement le chercheur lorsqu’il étudie la GRH dans les PME de manière à poser un regard critique sur les connaissances actuelles et orienter leur développement. Nous décrivons d’abord les postures ontologiques, épistémologiques et méthodologiques communément adoptées dans l’étude de la GRH en PME. Nous formulons ensuite deux définitions de la GRH qui reflètent des ancrages philosophiques opposés (objectiviste et subjectiviste) et qui circonscrivent les objets de la GRH qui sont observés. Cela conduit à faire ressortir quatre tendances méthodologiques qui marquent l’étude de la GRH en PME: 1) l’approche déficitaire, 2) l’approche dichotomique, 3) l’approche du dualisme et 4) l’approche contextualisée. Afin de situer les limites de ces approches, nous proposons un cadre d’analyse constitué de deux axes : x)le degré de tangibilité (preuves matérielles – processus de prise de décision et actions) et y)le degré de variabilité (application uniforme – variation en fonction contexte). Ce cadre d’analyse permet de discuter de la validité des connaissances produites. Par exemple, la plupart des études s’inscrivent dans la perspective déficitaire. Le chercheur y observe les pratiques formelles communes aux grandes entreprises et présumées être appliquées telles que le prescrivent les « bonnes pratiques ».